La grossophobie et le bodypositive, ça concerne qui ?

La grossophobie et le bodypositive, ça concerne qui ?

Si tu nous suis sur Instagram, tu as dû voir la photo de moi en combi, en réaction à une polémique lancée par les fameux conseils de Cristina Cordula. (si non, elle est là et tu peux t’abonner mais seulement si t’as envie)

Alors qu’est-ce que c’est quoi donc que cette histoire ? Il y a un peu moins d’une semaine – je crois – Twitter c’est enflammé à propos des conseils de Cristina Cordula. Apparemment les combinaisons ne vont qu’aux minces et donc, les autres personnes ne doivent pas en mettre.

Les images de femmes en combinaison ont donc été publiées sur les réseaux pour démontrer que non, grosse ou pas, la combinaison va à ceux qui décident de la porter. Jusqu’ici, j’approuve à 100% l’idée qu’on s’habille comme on veut et on emmerde le reste du monde. Seulement voilà, souvent une polémique n’est jamais seule.

Beaucoup de threads Twitter ont vu le jour sur le fait que non faire du 42 et du 44 n’étaient pas être gros. Que les personnes de ces tailles qui postaient avec le hashtag #grossophobie et #bodypositivity n’avaient vraiment rien d’autres à foutre que s’approprier les combats des autres.

Le fond de ces remarques reste intéressant : et les photos de personnes en 42/44 avec ce hashtag seront toujours plus appréciées et plébiscitées que celles de plus grandes tailles. Dans une société grossophobe, les moins gros sont toujours mieux que les autres. Et l’idée que le hashtag serve toujours aux plus maigres que soi, quand même ça fait chier. Soit.

MAIS et il y a un mais immense : pourquoi toujours tout diviser ? Déjà la taille ne veut rien dire selon les magasins, et même selon la personne. Toujours en prenant un post Twitter, une personne avait estimé qu’une fille au-dessous du 38 n’était pas regardable et devrait être honteuse. Moi qui fais du 40/42, si je vais chez une marque je rentre dans du 40 mais pas dans le 46 de la marque voisine… Tu vois où je veux en venir ?

Même si notre corps correspond plus à la norme que d’autres, il n’empêche que. J’ai déjà reçu des remarques sur mon poids ; on m’a déjà fait comprendre, corps médical ou non, que je devais maigrir, que je deviendrais plus jolie ; et quand j’ai maigri pour moi, on m’a félicité plus que de raison. Du coup, si je n’ai pas le droit de me considérer comme grosse et que je ne corresponds pas aux normes de la société, je me place où…?

L’idée du mouvement bodypositive, c’est de montrer la diversité des corps ET d’accepter ceux des autres et leurs complexes. Je ne comprends pas pourquoi invisibiliser certaines personnes, sous couvert de “non, il n’est pas comme nous”. Si je n’appartiens pas à la communauté LGBTI, est-ce que je peux aller à la marche des fiertés ?

Je comprends l’idée selon laquelle la société félicitera toujours ceux qui correspondent le plus aux normes. Et je comprends aussi que ça fasse chier. Mais est-ce qu’on ne devrait pas plutôt essayer de changer la société plutôt que décider de diviser les combattants d’une même cause ?

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