Le CBD, ou cannabidiol, est devenu populaire ces dernières années en raison de ses nombreuses propriétés thérapeutiques. Aujourd’hui, le marché est jonché d’une grande diversité de produits à base de cette substance. Cependant, sa popularité soulève une question : peut-on devenir addict au CBD ? Cette question est plutôt légitime lorsqu’on sait que le cannabidiol en lui-même est un dérivé du chanvre. Zoom sur le potentiel addictif du CBD.
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Addiction : comment ça marche ?
Avant d’explorer la dépendance potentielle au CBD, il est essentiel de comprendre les mécanismes de l’addiction. En réalité, il s’agit d’une condition complexe qui résulte de plusieurs facteurs, notamment des aspects biologiques, psychologiques et sociaux.
On parle d’addiction lorsqu’une substance, consommée de manière excessive, exerce un certain contrôle sur le consommateur. Cette personne se retrouve prise au piège, contrainte de devoir prendre sa dose au quotidien. Sans cela, elle ne se sentira pas à l’aise.
De plus, elle aura tendance à consacrer la majeure partie de ses dépenses financières à ce produit. Le corps et l’esprit sont entièrement sous l’emprise de cette substance. Ce qui l’empêche de résister à l’envie d’en consommer et rend inenvisageable l’idée d’arrêter.
Et ce, peu importe sa volonté ! L’addiction se manifeste donc par une utilisation compulsive d’une substance malgré les conséquences négatives sur la santé et la vie quotidienne.
Dépendance physique et dépendance psychologique
Lorsqu’il s’agit d’une accoutumance, on distingue généralement deux formes : la dépendance physique et la dépendance psychologique.
La dépendance physique se réfère à l’état où le corps s’adapte à la présence régulière d’une substance et développe une tolérance. Ce qui entraîne un syndrome de sevrage en cas de cessation brutale de la consommation.
En revanche, la dépendance psychologique se caractérise par un besoin compulsif et irrationnel de consommer la substance pour ressentir un soulagement ou une satisfaction émotionnelle.
Consommation du CBD : Peut-on devenir dépendant ?
Pour savoir si le CBD peut induire une dépendance, vous devez avant tout comprendre son mode d’action dans l’organisme.
Comprendre le mode d’action du CBD
Le cannabidiol (CBD) est l’un des nombreux composés actifs présents dans la plante de cannabis. Contrairement au tétrahydrocannabinol (THC), le principal composé psychoactif du cannabis, le CBD n’a pas d’effets intoxicants.
Il interagit principalement avec le système endocannabinoïde (SEC) de notre corps, qui joue un rôle crucial dans la régulation de nombreuses fonctions physiologiques. Ce qui signifie que le CBD n’est ni un psychoactif, ni un psychotrope : il n’agit pas sur le système nerveux.
Il exerce un effet antalgique et anxiolytique sur le corps de son consommateur, mais ne fournit aucune sensation d’euphorie ou d’altération de l’état mental.
Lorsque le CBD est consommé, il se lie à certains récepteurs du SEC, notamment les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) et de type 2 (CB2). Cependant, contrairement au THC, le CBD n’a pas d’affinité directe avec ces récepteurs.
À la place, il modifie légèrement leurs actions en agissant comme un modulateur allostérique, provoquant ainsi leur saturation. Ce qui signifie qu’il est incapable d’influencer son consommateur sur le plan physique.
Différence entre CBD et cannabis
Le CBD est souvent confondu avec le cannabis, mais il s’agit bien de deux substances distinctes.
En effet, bien qu’il soit extrait de la plante de cannabis, il diffère de ce dernier par sa composition chimique et ses effets.
Le cannabis contient à la fois du CBD et du THC, tandis que les produits à base de CBD commercialisés légalement doivent contenir une quantité négligeable de THC.
Cela signifie que les produits de CBD ne devraient pas provoquer les effets psychotropes associés à la consommation de cannabis.
En résumé, le CBD ne contient pas de THC. Le THC étant le composant actif responsable des sensations de bonheur, de planement et défoncement. On peut donc affirmer que le cannabidiol n’est pas addictif.
À condition bien sûr qu’il soit consommé sans THC. Comme c’est le cas avec les produits de Weedy.fr CBD
Cependant, il est possible de développer une dépendance psychologique au CBD dans certains cas. Celle-ci peut se manifester par un besoin compulsif et irrépressible de consommer une substance pour ressentir un soulagement, une satisfaction émotionnelle ou pour faire face à des situations stressantes.
Rappelons que la dépendance psychologique au CBD est rare et ne concerne qu’une petite proportion de personnes. Elle peut être favorisée par des facteurs individuels tels que la sensibilité personnelle, l’histoire de la consommation de substances, les troubles de l’anxiété ou d’autres conditions psychologiques.
Les effets de l’abus sur le corps
La consommation excessive de CBD peut avoir des effets indésirables sur le corps. Bien qu’il ne soit pas considéré comme addictif, il faut noter que toute substance consommée de manière excessive peut entraîner des problèmes de santé.
Dans le cas du CBD, un abus peut engendrer la fatigue, les troubles gastro-intestinaux et les interactions médicamenteuses. De plus, il peut perturber le fonctionnement de certaines molécules que l’on retrouve dans les médicaments.
Toutefois, aucune étude n’a démontré que la consommation à base de cannabidiol, peu importe la dose, présente des risques pour la santé. Les effets secondaires cités ici ne sont que le résultat d’observations qui ne sont pas étayées par des preuves scientifiques.
C’est pour cela qu’il est recommandé de bien discuter avec son médecin ou son pharmacien avant d’en consommer, surtout si vous suivez déjà un traitement.
Addiction au CBD : quand s’inquiéter ?
Le fait que le CBD soit jugé non addictif n’élimine pas totalement le risque de la dépendance.
Encore qu’il n’existe pas de recherches scientifiques poussées dans ce sens, tout consommateur se doit donc de rester vigilant quant aux effets de ce produit.
Ainsi, les signes pour reconnaître une éventuelle addiction au cannabidiol se résument à :
- l’incapacité à réduire ou à cesser la prise ;
- une obsession constante pour le produit ;
- des problèmes relationnels ou professionnels liés à la consommation de CBD ;
- des symptômes de sevrage lors de la cessation de la consommation.
Pour éviter d’en arriver là, vous devez prendre certaines précautions comme le fait de ne pas se fixer un moment dans la journée pour en prendre. À la place, privilégiez les prises occasionnelles sans une fréquence précise.
Conclusion
En résumé, bien que la dépendance psychologique au CBD puisse se produire dans des cas d’exceptions, elle est considérée comme inhabituelle et moins problématique que celle du THC. De même, il est toujours recommandé d’utiliser le CBD de manière responsable, en respectant les doses recommandées et en tenant compte de votre bien-être et de façon dont votre organisme réagit au produit.