En matière de soins de la peau et plus particulièrement de produits contre l’acné, l’isotrétinoïne est une substance qui a largement fait ses preuves. Découvrez les avantages de cette molécule, son utilisation ainsi que les précautions d’emploi.
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Qu’est-ce que l’isotrétinoïne et comment agit-elle ?
L’isotrétinoïne est un principe actif des génériques de la plupart des traitements contre l’acné, notamment le Roaccutane qui a été retiré du marché en France en 2008. Néanmoins, les génériques sont toujours en vente et utilisés pour lutter contre l’acné sévère ainsi que les peaux à problèmes. L’isotrétinoïne est une molécule dérivée de la vitamine A, qui est une substance présente naturellement dans l’organisme. Il s’agit d’un médicament sous prescription médicale, avec une surveillance particulière, car elle a des effets secondaires à prendre très au sérieux.
La molécule agit en réduisant la taille des glandes sébacées et en inhibant la sécrétion de sébum. De plus, elle limite aussi le développement bactérien, ainsi que l’inflammation locale. L’isotrétinoïne est commercialisée principalement sous deux formes : la voie orale ou le traitement topique.
L’isotrétinoïne à prendre par voie orale peut se présenter sous forme de capsules à avaler de 5 mg, 10 mg ou 20 mg, à prendre en fonction du poids du patient. Lorsqu’elle est sous forme de gel, elle est utilisée pour traiter des types particuliers d’acné.
En général, la durée de traitement à base d’isotrétinoïne varie entre quatre et six mois. En vous conformant aux prescriptions médicales à la lettre, vous pourrez observer une disparition totale de l’acné dans plus de 85 % des cas. Néanmoins, il y a un risque de rechute compris entre 20 et 40 %. Mais dans la majorité des cas, un simple traitement est suffisant pour venir à bout de l’acné récidivante.
Comment optimiser l’efficacité d’un traitement à l’isotrétinoïne ?
Bien que l’isotrétinoïne soit considérée comme LA solution contre l’acné, il y a certains gestes à observer pour optimiser son efficacité. La première chose à faire est bien entendu d’observer le traitement à la lettre afin de guérir la peau. Il faut respecter la fréquence des prises de pilules d’isotrétinoïne ou d’application du gel et veiller à prendre la dose prescrite. Il faut savoir qu’en fonction des personnes et du type d’acné, on observe généralement une nette amélioration au bout de 4 à 6 semaines de traitement.
Il est également nécessaire d’adopter une routine beauté anti-acné. Les peaux acnéiques ont tendance à être grasses, ce qui signifie qu’elles présentent des pores dilatés et diverses imperfections comme les points noirs et les boutons, bien entendu. Elles ont besoin d’un nettoyage doux au quotidien, avec des agents astringents qui vont resserrer les pores et réduire l’excès de sébum. L’hydratation est aussi primordiale : il faut appliquer une crème au quotidien et veiller à ce qu’elle ait un indice de protection assez élevé.
D’ailleurs, les peaux acnéiques doivent particulièrement se méfier du soleil, car ce dernier a tendance à amplifier les imperfections et les comédons, en provoquant un épaississement de la couche cornée. Cela favorise la rétention des cellules et du sébum dans le follicule pilo-sébacé. Pour protéger les peaux souffrant d’acné, il est conseillé d’utiliser des sprays non gras ou des fluides avec un SPF 30 au minimum.
Enfin, une des règles les plus importantes à respecter si vous désirez optimiser l’efficacité d’un traitement à l’isotrétinoïne est de garder vos mains loin de votre visage, sauf pour appliquer votre traitement. Plus vous triturez vos boutons, plus vous aggravez l’inflammation et les boutons d’acné vont devenir rouges et pustuleux. En plus, cela augmente le risque d’apparition des cicatrices d’acné.
Les effets secondaires et les risques courants associés à l’isotrétinoïne
L’isotrétinoïne est une molécule qui réduit la production de sébum, ce qui signifie qu’elle a tendance à dessécher la peau, mais aussi les muqueuses ainsi que les yeux. Cette sécheresse oculaire peut d’ailleurs être très pénible si vous portez des lentilles. Comme la peau est fragilisée par ce traitement asséchant, il est déconseillé de s’exposer au soleil, de s’épiler et de faire des gommages le temps du traitement.
L’isotrétinoïne peut aussi avoir un impact sur le foie, d’où la nécessité de faire des bilans hépatiques périodiquement au fil du traitement. Au début de l’application du gel ou de la prise des pilules, il est aussi fréquent que les boutons et les imperfections s’aggravent. Par ailleurs, plusieurs cas de dépression et de troubles psychiatriques ont été constatés à cause de la prise d’isotrétinoïne sous voie orale chez les adolescents à une époque, mais le lien n’a pas été catégoriquement établi.
Quelques conseils pour une utilisation sûre de l’isotrétinoïne
Pour vous assurer d’utiliser l’isotrétinoïne de manière sécure, il est impératif de consulter un dermatologue au préalable, car c’est le seul spécialiste habilité à prescrire ce traitement. Il peut ensuite être renouvelé par un médecin généraliste. Il est totalement interdit de prendre cette molécule en cas de grossesse en raison de l’effet tératogène de l’isotrétinoïne sur le fœtus. En pratique, cela signifie que la molécule provoque un risque très élevé de malformations.
La prescription d’isotrétinoïne doit ainsi être impérativement accompagnée d’une contraception efficace et chaque patiente se doit de faire une prise de sang tous les mois afin de vérifier l’absence de grossesse avant de renouveler l’ordonnance. Le traitement peut donc être considéré comme assez lourd et contraignant.
Durant le traitement à l’isotrétinoïne, il est déconseillé d’appliquer tout autre médicament topique, en particulier en crème locale. Il faut aussi éviter de l’associer aux tétracyclines qui sont des antibiotiques prescrits pour traiter l’acné. Il est également prohibé de prendre tout médicament associé à la vitamine A sous peine de faire une intoxication.
Comme la molécule a tendance à assécher les glandes oculaires, il est conseillé de ne pas porter de lentilles de contact ou de se faire prescrire des « larmes artificielles » en guise de précaution. L’isotrétinoïne entraîne aussi une baisse de la vision nocturne. Faites donc preuve d’une extrême prudence lorsque vous prenez le volant.
Enfin, la peau est aussi très asséchée lorsque vous utilisez l’isotrétinoïne. Pour ne pas aggraver les choses, ne faites pas de gommages, d’exfoliations ou une épilation durant votre traitement, car votre épiderme est très fragilisé.