Kilimandjaro : ce qu’il faut savoir sur le sommet mythique

Kilimandjaro : ce qu’il faut savoir sur le sommet mythique

Également surnommé « le toit de l’Afrique » ou encore « Kili » par les plus affectueux, le Kilimandjaro est le sommet le plus haut du continent africain. Culminant à 5895 mètres d’altitude, son sommet encore appelé le « Pic Uhuru » est un point d’attraction qui fascine de nombreux touristes et alpinistes. Pour dompter ce géant, une bonne préparation suivie d’une excellente organisation est souvent nécessaire. Vous devez en effet connaitre les différentes routes qui permettent de faire l’ascension, mais également les conditions à respecter ainsi que les périodes idéales pour cette aventure.

Les différents itinéraires pour gravir le Kilimandjaro

Il existe plusieurs routes pour accéder au sommet du Kilimandjaro. Parmi celles-ci, on peut distinguer sept itinéraires qui sont régulièrement pratiqués par les grimpeurs. Présentant des niveaux de difficulté variés, chacun de ces sentiers offre un spectacle unique aux voyageurs.

La route du Marangu, un grand classique

Encore appelé la « route du Coca-Cola », le Marangu est sans aucun doute le plus vieux sentier pour atteindre le Pic Uhuru. Très appréciée des touristes, cette route est en effet celle qui présente le moins de difficulté pendant votre ascension. Elle est également la seule route qui propose des refuges situés à des points stratégiques le long de l’itinéraire.

Au lieu de bivouaquer dans les tentes, vous passerez donc chaque nuit de votre périple au chaud dans les refuges. Il faut en moyenne quatre jours pour monter les 60 km de cette route et deux jours pour effectuer la descente. Marangu est sans doute la voie la plus pratique pour réussir l’ascension du Kilimandjaro, quelle que soit votre expérience en matière d’alpinisme.

La voie Machamé, une alternative pour les grimpeurs aventuriers

Plus raide et plus pittoresque que Marangu, la voie Machamé est devenue avec le temps l’un des itinéraires les plus populaires pour atteindre le sommet du Kilimandjaro. Encore connue sous le nom de « Whisky Road », cette route offre une vue spectaculaire sur les glaciers sud et ouest de cette montagne.

Longue de 60 km, la voie Machamé peut être parcourue en 6 ou 7 jours. L’itinéraire de Machamé est également celui qui offre la meilleure acclimatation aux grimpeurs.

La route Rongaï, une ascension par le nord

kilimandjaro sommet

Si vous souhaitez grimper le Kilimandjaro par le côté septentrional, Rongaï est l’itinéraire idéal qu’il faudra emprunter. Affectueusement surnommé « Oloitokitok » par la population locale, ce sentier de 45 km est l’un des moins utilisés pour réaliser l’ascension du Kilimandjaro.

La route Rongaï offre deux possibilités de départ. Vous pouvez commencer votre montée au niveau de la frontière kenyane ou par le côté de la Tanzanie. Ce chemin est également le plus recommandé pendant la saison pluvieuse. Le côté septentrional du Kilimandjaro est en effet celui qui reçoit le moins de précipitations pendant cette période.

La voie Lemosho, un itinéraire préservé et isolé

Le Lemosho fait partie des voies les plus récentes pour atteindre le Pic Uhuru. Ce parcours de 49 km est beaucoup plus discret et moins pratiqué que les précédentes routes. Malgré sa difficulté, ce chemin peut être parcouru en six jours par les grimpeurs chevronnés et environ neuf jours par les débutants.

Le Lemosho est également l’un des itinéraires les plus chers pour atteindre le Kilimandjaro. Ceci est dû au temps de transport exceptionnellement allongé au début de cette montée.

La route Shira, la voisine du Lemosho

Longue de 39 km, Shira est la voie la plus isolée pour atteindre le sommet du Kilimandjaro. Souvent confondue avec l’itinéraire Lemosho, elle se distingue pourtant de ce dernier par son point de départ. En effet, le trek du Kilimandjaro par la route Shira commence à 3600 mètres d’altitude alors que le départ par la route Lemosho se passe à 2360 mètres d’altitude.

À cause de son point de départ exceptionnellement haut, cette route offre moins de temps pour l’acclimatation. Il faut environ six à sept jours pour gravir cette montagne par ce chemin.

La Western Breach, la route des montagnards

Très difficile et particulièrement technique, la Western Breach est un chemin spécialement réservé aux alpinistes expérimentés. Cette voie peut être rejointe en commençant votre ascension par Machamé, Lemosho ou encore Shira. C’est aussi l’une des voies les plus courtes pour atteindre le Pic Uhuru.

À partir du camp de glaciers d’Arrow, vous serez pratiquement seul (avec votre guide) pour effectuer la montée jusqu’au sommet. La Western Breach est le sentier le plus montagneux.

La route Umbwe, aussi impressionnante que difficile

Avec la Western Breach, la voie Umbwe fait partie des plus difficiles pour atteindre le sommet de cette montagne. Raison pour laquelle elle est strictement déconseillée aux grimpeurs débutants et aux touristes inexpérimentés. Umbwe comporte des pentes raides qui rendent cette route très impraticable.

Ce sentier est aussi connu pour présenter une acclimatation difficile de l’organisme à cause de la rapidité de cette montée. Il faut en effet six jours pour gravir cette montagne par cette voie.

L’ascension du Kilimandjaro : quelles sont les bonnes périodes ?

Même si le Kilimandjaro peut être escaladé tout au long de l’année, certaines périodes offrent des conditions de montée plus favorables que d’autres. Malgré le climat équatorial dont bénéficie la Tanzanie, le temps est souvent capricieux en montagne et les conditions climatiques dépendent principalement de l’altitude et des saisons.

Les meilleures périodes

Les mois les plus recommandés pour l’ascension de cette montagne sont janvier, février et la première moitié de mars. Vous pouvez également bénéficier de conditions optimales pour l’ascension à partir de la seconde moitié de juin jusqu’au mois d’octobre. Il s’agit en effet des périodes où la température est agréablement chaude au fur et à mesure que vous tutoyez le sommet.

Les saisons pluvieuses

La période allant de la deuxième moitié de mars jusqu’à mi-juin est particulièrement difficile pour grimper le Kilimandjaro. Il s’agit effectivement d’une période qui correspond à la saison des pluies. On retrouve également de la pluie pendant le mois d’octobre, et ce, jusqu’à décembre. Ce qui peut fortement réduire votre visibilité pendant l’ascension. Au-delà des 3000 mètres d’altitude, les températures sont souvent comprises entre 0° et 10 °C. Pendant la nuit, la température peut descendre jusqu’à -20 °C.

En règle générale, il est fortement déconseillé aux grimpeurs débutants de tenter l’ascension de cette montagne pendant les deux saisons des pluies.

Peut-on faire l’ascension sans guide ?

Cette question a déjà traversé l’esprit de plus d’un grimpeur. En effet, gravir cette montagne sans guide permettrait à de nombreux touristes de réduire les coûts de leur aventure. Sachez toutefois qu’il est formellement interdit de monter sur le toit de l’Afrique sans se faire accompagner par un guide professionnel. Avec une économie reposant principalement sur le tourisme, l’ascension du Kilimandjaro constitue une activité qui attire de nombreux touristes chaque année (plus de 50 000 pour être plus précis). L’obligation de prendre un guide pour cette montée est donc un moyen de faire tourner l’économie nationale.

Au-delà des avantages économiques que cela représente, la présence d’un guide permet également d’assurer l’ascension de ce sommet dans les meilleures conditions. Plus qu’un simple accompagnateur, un guide pourra également vous porter une assistance en cas d’accident, en attendant l’arrivée des secours. Les guides connaissent chaque route qui mène vers le Pic Uhuru sur le bout des doigts. Ils peuvent donc choisir l’itinéraire qui correspond le mieux à votre condition physique et mentale, puis définir le rythme de la montée en fonction de celle-ci.

Gravir le Kilimandjaro est une aventure passionnante qui peut être vécue avec des amis ou des proches. Ce parcours qui s’effectue principalement par la marche est en effet accessible à toutes les personnes, à condition d’être suffisamment préparé.

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