7 informations étonnantes sur le Colisée de Rome

7 informations étonnantes sur le Colisée de Rome

Lieu emblématique de Rome et trésor archéologique parmi les plus importants du monde, le Colisée est également considéré comme le plus grand amphithéâtre de la planète. Cette merveille de la Rome antique fait aujourd’hui la fierté de toute l’Italie et fait rêver les touristes du monde entier. Classé en 1980 au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce site historique ne cesse de surprendre le monde par son histoire. Le Colisée renferme beaucoup de secrets, encore aujourd’hui peu connus du grand public. Souhaitez-vous en savoir davantage sur ce monument de renommée mondiale ? Voici 7 informations renversantes sur le Colisée de Rome.

Le Colisée est construit sur un ancien lac

Avant la construction du Colisée, le site sur lequel il est actuellement érigé abritait une partie de la demeure du célèbre empereur Néron. Ce dernier y avait fait bâtir la maison dorée (Domus Aurea) en l’an 64 de notre ère, après le grand incendie de Rome. Cette demeure comprenait un lac artificiel gigantesque. Après le suicide du souverain, une guerre civile éclata, au terme de laquelle l’empereur Vespasien prit le pouvoir.

Le nom de Néron fut alors banni de tous les textes officiels, condamné par les Romains à l’oubli éternel, et le nouvel empereur décida de détruire son ancienne demeure, afin de contenter la furie populaire. Cette maison dorée a été pillée avant d’être ensevelie sous les ordres de Vespasien, et le lac fut asséché, avant que le Colisée n’y soit bâti. Pour en savoir davantage sur l’histoire de sa construction, il est possible de prendre part à des visites guidées pour le Colisée de Rome, riches en anecdotes sur l’amphithéâtre.

Colisée de Rome

Le Colisée de Rome fut bâti par 60 000 esclaves

Il est connu que le Colisée était le projet de l’empereur Vespasien, de la dynastie flavienne. Ce dernier a initié le projet entre l’an 70 et 72 après. J.-C., mais son achèvement fut officiellement réalisé par son fils Titus, avec une inauguration en l’an 80 après. J.-C.

Ce chef-d’œuvre architectural a été admiré durant des siècles, sans que personne ne se questionne réellement sur les ouvriers qui l’ont bâti. Selon la croyance populaire, Vespasien aurait missionné de jeunes entrepreneurs de son administration pour gérer le projet, considéré comme une bénédiction pour les Romains. Cette croyance est pourtant fausse, car, sous l’ordre de Titus, 60 000 esclaves juifs ont été achetés par l’Empire pour finir la construction du bâtiment. Ces hommes travaillaient nuit et jour pour la réalisation complète du Colisée.

Le Colisée était à la base nommé « amphithéâtre flavien »

Si aujourd’hui l’arène est connue sous son seul nom de Colisée, notez qu’il n’en a pas toujours été ainsi depuis sa création. En effet, ce chef-d’œuvre portait le nom de « amphithéâtre flavien », en l’honneur de la dynastie flavienne (d’où étaient issus Vespasien et Titus). Le nom « Colisée » n’est apparu qu’au Moyen Âge, et n’est qu’un dérivé du latin « Colossus », qui signifie « colosse». Il aurait été donné à ce monument en mémoire de la gigantesque statue à l’effigie de l’empereur Néron érigée à l’entrée de l’amphithéâtre. Ce monument extraordinaire n’existe malheureusement plus, mais son nom a donc perduré jusqu’à aujourd’hui.

Par ailleurs, il existe une légende assez sombre, selon laquelle le nom Colisée proviendrait d’un culte rendu à Satan en ces lieux. Selon ce mythe, à l’issue de ces pratiques satanistes, les prêtres demandaient aux disciples « Colis Eum ? ». Ces mots latins, traduits en français, signifient « L’adorez-vous, lui ? ». Cependant, seule la consonance entre le mot original et le nom Colisée permet de donner du crédit à cette légende, contestée par de nombreux historiens.

Les combats de gladiateurs et d’animaux dans le Colisée

Le but premier de la construction du Colisée était d’offrir à la population un lieu de spectacle public assez grandiose. L’objectif était de distraire aussi bien le grand public que les riches personnalités de l’Empire, et les empereurs eux-mêmes. Les grandes familles venaient y exposer leur puissance, les anniversaires et les victoires militaires y étaient célébrés. Les activités récréatives qui se déroulaient dans le Colisée étaient tout aussi impressionnantes que cruelles.

En effet, dès son inauguration, après 10 ans de construction, l’empereur Titus a décrété 100 jours de manifestations dans l’enceinte du Colisée. Cette célébration a été marquée par des combats de nature très violente entre des gladiateurs et des animaux sauvages. Les chiffres évoquent la mort de plus de 2 000 gladiateurs et 5 000 animaux, soit une moyenne de 20 hommes et 50 fauves massacrés par jour durant cette cérémonie.

Ces combattants étaient pour la plupart des esclaves, des prisonniers de guerre et des vétérans. Certaines personnes se portaient également volontaires pour participer à ces épreuves, dans le but de trouver la gloire et la richesse. Les animaux exécutés durant les représentations étaient des espèces exotiques, méconnues du public romain. Elles étaient capturées en Afrique et transportées par bateau pour être retenues sous l’arène jusqu’au combat final.

Le Colisée, lieu d’exécution de masse

En dehors des combats entre les gladiateurs et les animaux, le Colisée fut aussi le théâtre de nombreuses exécutions. Si l’objectif était bien de punir les personnes condamnées, les Romains raffolaient de ce spectacle, qui les divertissait beaucoup. Un public de 70 000 personnes (50 000 assises et 20 000 debout) venait s’amuser, admiratif devant ces scènes d’une violence inouïe. Ces mises à mort étaient généralement pratiquées après de longues séances de torture qui avaient lieu dans les souterrains du Colisée.

De nombreuses espèces animales ont également vu leur population décliner par la faute des jeux menés dans le Colisée. Certaines d’entre elles étaient utilisées pour combattre les gladiateurs, tandis que d’autres étaient employées pour l’exécution des prisonniers désarmés. Dans l’un ou l’autre cas, aucun être vivant présent dans l’arène n’en ressortait vivant.

Colisée Rome anecdotes

Le Colisée peut changer de couleur

Vous avez sûrement déjà vu le Colisée, à la télévision ou sur des images en ligne. Pourtant, il faut voir de ses propres yeux le bâtiment pour pouvoir admirer son spectacle de lumière et de couleurs. En effet, ce lieu, qui a vu tant de massacres d’animaux, de criminels et d’innocents, a changé d’usage avec le temps, s’affirmant aujourd’hui comme une icône de la lutte contre la peine de mort.

En réalité, après 4 siècles d’exécution et de combats sanglants, les Romains ont commencé par se désintéresser de toutes ces scènes violentes, avant que leur Empire lui-même ne s’effondre. Le Colisée a donc été délaissé pendant plusieurs siècles. En 1999, en hommage aux nombreuses exécutions qui ont eu lieu dans le Colisée, la décision fut prise d’illuminer le bâtiment d’une lumière dorée chaque fois qu’une peine de mort est commuée dans le monde, ou chaque fois qu’un pays abolit la peine capitale. À l’inverse, tous les évènements tragiques et horrifiants qui peuvent survenir sur notre planète, comme des attentats, entraînent un autre changement de la couleur du Colisée. Le Colisée est donc devenu un symbole d’espoir, de paix, et de commémoration des souffrances humaines.

Le Colisée était utilisé pour simuler les batailles

En dehors des combats de gladiateurs et des exécutions de prisonniers et d’animaux sauvages, le Colisée a abrité d’autres évènements marquants. Les plus extraordinaires d’entre eux sont les simulations de batailles navales, qui se tenaient dans l’arène inondée. Un système permettait en effet de remplir le Colisée d’eau. Une première simulation fut, selon les historiens, orchestrée en l’an 80 par l’empereur Titus, avec des embarcations à fond plat destinées à naviguer sur des eaux peu profondes. Les spécialistes ne parviennent toujours pas à décrire avec précision comment ces batailles hors de l’océan ont été organisées. Certaines légendes racontent que les embarcations étaient probablement des versions réduites des véritables navires romains de l’époque.

Il est à noter qu’il n’y a pas eu que la bataille navale de l’an 80. En effet, l’empereur Domitien en a organisé une autre en 89 après. J.-C, en guise de spectacle. Ce tour de force, relaté par les chroniqueurs de l’époque, impressionna durablement les Romains, et était en fait une reconstitution de l’affrontement entre Athènes et Syracuse. Le faux combat aurait impliqué 3 000 guerriers, et une fausse île avait même été construite dans le Colisée pour simuler les combats sur la terre ferme.

L’histoire du Colisée de Rome ne saurait être relatée en quelques lignes. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce lieu historique, l’idéal est de vous rendre sur place et de suivre une visite guidée du site. Il existe des centaines d’histoires et d’anecdotes sur cette arène mythique, qui fait rêver le monde entier depuis près de 2000 ans. Nombre de ses secrets ont déjà été révélés, mais il en reste forcément bien d’autres à découvrir. Aujourd’hui encore, et malgré le passage peu clément du temps, ce bâtiment fait rayonner Rome et toute l’Italie à travers le globe, et est connu de tous. Le Colisée représente le passé, mais aussi le présent et le futur de la Ville éternelle.

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